Statue du logo des Jeux Olympiques sous un couché de soleilAnnée 2023

Le cricket : saisir l'opportunité des JO 2028

Après plus d’un siècle d’absence, le cricket, semblant sortir d’une sieste prolongée, se prépare à faire un retour triomphal aux Jeux Olympiques de 2028 à Los Angeles. On dirait que l’ICC (Conseil International de Cricket ) a enfin trouvé le chemin du retour vers les JO, après avoir été perdu dans le désert sportif olympique pendant des décennies. Initialement oublié comme le cousin éloigné lors d’une réunion de famille, le cricket a finalement réussi à s’inviter à la fête olympique, grâce à une persévérance digne d’un marathonien. Alors, préparez vos battes et balles, le cricket est de retour pour LA28, prêt à surprendre plus d’un spectateur qui se demandera probablement : C’est quoi ce sport déjà ?

Ce retour, après une unique apparition aux Jeux Olympiques de Paris en 1900, marque une opportunité en or pour le cricket de captiver un nouveau public mondial et de solidifier sa place sur la scène sportive internationale. Le format T20, connu pour son rythme rapide, promet des matchs conclus en environ trois heures, offrant de l’action et une portée globale.

Ce qui change de leurs matchs qui dure des plombes habituellement (5 jours parfois). De plus, sa présence réussie en tant qu’événement féminin aux Commonwealth Games de 2022 illustre son potentiel de croissance et d’engagement auprès des fans.

05 décembre

11 min

Coup de batte pendant un match de cricket
©crédit Anushree Fadnavis/REUTERS

Le coup de batte dans le temps: le cricket et son voyage olympique

Le cricket moderne, originaire des jeux ruraux anglais du 16ème siècle, est devenu le sport d’été national de l’Angleterre, acquérant un prestige international. Sa présence aux Jeux Olympiques a été inconstante. En 1900, lors de sa première et dernière virée aux Jeux Olympiques à Paris, le cricket a connu une compétition féroce entre une pléthore d’équipes… enfin, deux pour être exact : la Grande-Bretagne et la France. La rivalité anglo-française prenait une tournure inattendue, avec la France, jouant avec une équipe principalement composée d’expatriés anglais, qui a perdu contre… bah les cousins qui étaient restés sur place en Grande-Bretagne. Un grand tournoi était prévu pour 1904, mais il a été annulé, et le cricket a décidé de bouder les JO pendant plus d’un siècle.

L’exclusion du cricket après 1900 s’explique par son manque de popularité mondiale à l’époque, l’absence d’équipes compétitives, et des contraintes logistiques et financières élevées, car le cricket requiert des terrains spécialisés. De plus, la durée étendue des matchs de cricket ne correspondait pas au format rapide et compact des Jeux Olympiques. Malgré sa popularité qui explose dans les pays du Commonwealth, où il est presque aussi sacré que le thé de 16h, le cricket a longtemps été boudé par les Jeux Olympiques (plus d’un siècle pour être plus précis). En 2020, l’ICC fait sa groupie et se met en mode séduction pour l’inclusion du format T20 aux JO de 2028.Le Comité International Olympique, après avoir probablement googlisé “Qu’est-ce que le cricket ?”, a finalement dit “Pourquoi pas ?”. Et voilà, le cricket est de retour, mais lui, ne vole pas. Les organisations de cricket font face au défi de simplifier et de promouvoir ce sport ancien auprès d’un public mondial varié, marquant ainsi une nouvelle étape dans l’histoire olympique du cricket.

Interview dans le domaine du cricket
©site ICC Cricket

Comprendre le cricket : un défi pour la communication sportive

Le cricket, populaire dans certaines régions, doit surmonter des défis de communication et de promotion à l’échelle mondiale. Les obstacles incluent des barrières culturelles, des difficultés financières et l’impact des technologies innovantes. Ah, le cricket, ce bon vieux sport qui a longtemps semblé être un club exclusif pour hommes blancs, un peu comme un cercle de gentlemen où l’on oublie d’inviter le reste du monde. Cette image a hélas découragé plus d’une personne issue d’autres groupes démographiques de rejoindre la fête. Vous imaginez un peu ? “Désolé, vous ne correspondez pas à l’image de marque de notre sport ancestral.” Cette perception d’exclusion sociale a rendu le cricket aussi diversifié qu’un défilé de mannequins des années 1950. Heureusement, il semblerait que le monde du cricket commence à ouvrir les yeux, peut-être en se rendant compte que diversité ne rime pas avec adversité. Après tout, qui sait ? Peut-être qu’un jour, le cricket sera aussi varié que les saveurs de glace dans une boutique Ben & Jerry’s!

Par ailleurs, la situation financière précaire des nations associées au cricket est critique. Ces nations, importantes pour le développement mondial du cricket, souffrent du manque de soutien financier du Conseil International de Cricket (ICC). Le retrait prématuré du joueur de cricket de Hong Kong, Christopher Carter, illustre les difficultés financières et le manque de soutien subis par les joueurs des nations associées. Par la suite, le format Twenty20 du cricket a apporté des innovations, ouvrant des opportunités commerciales par la numérisation, l’analyse de données et la gamification. Ces évolutions ont boosté l’engagement des spectateurs comme une mise à jour qui corrige tous les bugs d’un coup. Les fans vivent désormais une expérience tellement enrichie qu’ils pourraient presque sentir l’herbe du stade depuis leur canapé.

Enfin, l’adoption du modèle de franchise dans le cricket professionnel, comme l’IPL en Inde, a prouvé son succès commercial. Ce format attire un public plus large, incluant davantage de femmes et d’enfants, démontrant le potentiel d’expansion du cricket au-delà de ses bastions traditionnels. Pour rendre le cricket mondialement populaire, les organisations doivent moderniser leur communication, un peu comme vendre un smartphone dernier cri. Il s’agit de rendre le sport aussi simple et addictif qu’une série sur Netflix, transformant ainsi le vieux gentleman du cricket en une superstar d’Instagram. En gros, il faut que le cricket brille, séduit, et devient le sujet de conversation de tous.

Affiche de T 20 Big Dash League
©crédit Fox Sports

Stratégies de communication pour introduire le cricket

Le cricket moderne mise sur la numérisation pour améliorer l’expérience des fans. Des organisations comme l’Indian Premier League (IPL) ont lancé des applications et utilisent les réseaux sociaux pour diffuser des matchs et proposer du contenu interactif, rapprochant ainsi les fans de l’action. Les jeux comme la Fantasy League de l’IPL engagent les fans de manière ludique. De plus, les célébrités et joueurs de cricket influents sont devenus des influenceurs Instagram. Prenez l’indien Virat Kohli, par exemple, qui utilise sa présence sur les médias sociaux comme un chef d’orchestre manie sa baguette. Chaque post est un coup de génie pour engager les fans, un peu comme un Kardashian du cricket. Puis, il y a des légendes comme MS Dhoni, qui, en dehors de leur talent sur le terrain, brillent dans les publicités. On les voit partout, du panneau d’affichage au spot télé, transformant le cricket en un produit aussi incontournable qu’une nouvelle version de l’iPhone. En somme, ces stars du cricket ne se contentent plus de frapper des balles, elles frappent aussi dans l’œil du public, donnant au cricket le genre de visibilité dont les anges de la téléréalité ont toujours rêvé.

Les événements en direct de cricket sont devenus des expériences dignes d’un parc d’attractions. Prenez la Big Bash League en Australie, par exemple. C’est plus qu’un simple match de cricket ; c’est une zone interactive où on peut presque s’attendre à ce que Mickey Mouse vienne vous servir des hot-dogs entre les overs (Un “over” au cricket est une série de six lancers légaux consécutifs effectués par le même lanceur). Ces événements enrichissent l’expérience des spectateurs, leur permettant de se sentir aussi impliqués que s’ils étaient sur le terrain, mais sans la sueur et la poussière. Et dans cette ère de diversité et d’inclusion, le cricket ne reste pas en marge. Des initiatives comme le Women’s Big Bash League et des campagnes comme “#WatchMe” de Cricket Australia sont là pour rappeler que le cricket féminin, c’est pas juste un “bonus track”, mais qu’il faut le placer avec les aux singles certifiés. Ces efforts montrent que le cricket, c’est pour tout le monde, pas seulement pour les hommes qui aiment porter du blanc et courir sur l’herbe.

Pour approfondir l’engagement des fans, les organisations pourraient produire des séries documentaires offrant un aperçu des coulisses, à l’image de The Test d’Amazon Prime sur l’équipe australienne de cricket. L’utilisation de la réalité augmentée, comme celle employée par Star Sports India pendant les matchs de l’IPL, pourrait améliorer l’expérience de visionnage. En outre, la collaboration avec des influenceurs de divers horizons culturels, similaire aux partenariats entre les joueurs de cricket et les stars de Bollywood, pourrait contribuer à positionner le cricket comme un sport mondial et accessible.

Chez KT Sport on constate en tout cas que les 2 pays les plus avancés en terme de communication autour du cricket, sont les deux finaliste de la dernière coupe du monde du cricket qui a eu lieu le 19 novembre 2023.

Supporteurs lors de cricket
©site The bridge

Médias sociaux : créer et fédérer une communauté de cricket

L’engagement des fans de cricket est passé au niveau supérieur, se transformant en une sorte de science-fiction. Maintenant, on utilise des technologies et des plateformes numériques comme on le ferait dans un épisode de “Black Mirror”, mais sans les aspects dystopiques. Le Conseil International de Cricket (ICC) s’est même associé à la Near Foundation, jouant avec l’écosystème Web3 de NEAR tel un enfant découvrant un nouveau jouet high-tech. Leur objectif ? Booster l’engagement des fans jusqu’à fin 2025. Le cricket, dans cette optique, s’est métamorphosé en un geek cool, maîtrisant la blockchain pour des fins plus créatives que la simple vente de NFTs de chats. Cette initiative démontre que le cricket n’est pas seulement un sport du passé, mais un acteur innovant en matière de communication et d’engagement, à l’image d’un grand-père qui maîtrise TikTok. Cricket Australia montre comment une stratégie basée sur le cloud peut offrir une expérience de fan complète, de la réservation des billets à l’orientation dans le stade. Ceci démontre l’ambition du cricket d’améliorer l’expérience des fans.

L’ICC ne se contente pas de parler de numérique, elle le vit. Prenons l’application mobile KCC du Koweït, qui est comme le couteau suisse du cricket : scores en direct, analyses, et même un coup de main aux entraîneurs pour choisir leur équipe. Ensuite, il y a la campagne sur les médias sociaux du Canada pour la Coupe du Monde de Cricket U19, qui a boosté l’engagement des fans comme une vidéo virale de chatons. L’Ouganda, lui, a vu son activité Twitter décoller, probablement en partageant plus que des memes et des hashtags. Mais l’ICC ne s’arrête pas là. Avec son programme Cricket 4 Good, elle montre que le cricket peut aussi être un super-héros social. Prenez le programme de cricket pour personnes handicapées au Samoa : il a engagé des centaines de personnes, prouvant que le cricket n’est pas qu’un sport, mais une source d’inspiration pour de nouvelles expériences sportives. Qui l’aurait cru ? Le cricket, ce n’est pas seulement des balles et des battes, mais aussi un cœur géant.

Les fans de cricket ont un rôle actif au sein d’une équipe où d’une ligue, ils peuvent interagir en temps réel avec les joueurs, et être au sein de l’action grâce à la réalité virtuelle. Les équipes de cricket injectent une dose de créativité dans leurs stratégies d’engagement. Elles proposent du Wi-Fi gratuit, des tableaux de score HD, et des systèmes de billetterie dignes d’une expédition spatiale, pour rendre l’interaction fan-équipe aussi fluide que la glisse d’un surfeur à Hawaii. Grâce aux solutions de gestion de l’identité et de l’accès des clients (CIAM), on assiste à l’aube d’une nouvelle ère de connexion avec les fans, tant dans les stades qu’en ligne. Le cricket, en embrassant la technologie, crée une expérience futuriste où, au lieu de robots, on trouve des balles et des battes.

Équipe de France de cricket
©crédit Équipe de France

Le cricket en terre française : promotion et intégration

Le cricket en France, c’est un peu le nouveau venu dans la cour des grands. Moins populaire qu’en Inde, où le cricket est presque une religion, la France voit quand même son petit protégé grandir, grâce aux fédérations locales et nationales. La Fédération Française de Cricket (FFC) joue les pionniers, introduisant le cricket dans les écoles comme on a introduit l’éducation civique. L’idée ? Faire du cricket une partie intégrante de la culture française, un peu comme le vin ou les fromages (il y a encore du boulot).

En France, le cricket a dû surmonter plusieurs défis, y compris le manque d’installations adéquates, obligeant l’équipe nationale française à s’entraîner à l’étranger pour accéder à des terrains de qualitéL’effort de la FFC pour promouvoir le cricket en France, bien qu’impressionnant, reste modeste comparé à l’énorme machine promotionnelle du BCCI en Inde. L’initiative de la Fédération Française de Cricket (FFC) de faire entrer le cricket dans les écoles françaises, c’est un peu comme essayer d’introduire le sushi dans la gastronomie traditionnelle française. C’est un pas audacieux vers la reconnaissance d’un sport qui, jusqu’ici, semblait aussi exotique que des kangourous en Bretagne. En ciblant les jeunes, la FFC espère enraciner le cricket dans la culture sportive française, le faisant passer de “quoi, c’est quoi ce sport ?” à “chouette, on joue au cricket à la récré !”. Ils parient sur les valeurs du cricket, comme le travail d’équipe et l’esprit sportif, pour séduire les élèves. Imaginez des cours de maths le matin et des leçons de cricket l’après-midi. La FFC espère que cette stratégie fera du cricket un sport aussi familier en France que le football ou le tennis, et qui sait, peut-être qu’un jour, le cricket sera la nouvelle passion des Français.

La comparaison entre la France et l’Inde dans le contexte du cricket illustre non seulement les différences culturelles, mais aussi les stratégies divergentes adoptées par les fédérations respectives. Tandis que l’Inde continue de renforcer sa position de superpuissance du cricket, la France fait des pas significatifs pour établir ce sport au sein de sa culture sportive, bien que de manière plus progressive et adaptée à son contexte national.

En explorant le monde fascinant du cricket, nous avons découvert comment ce sport ancien se réinvente constamment, créant des opportunités enthousiasmantes pour les professionnels de la communication sportive. À travers cette série d’articles, nous avons abordé l’histoire passionnante du cricket, ses stratégies d’engagement des fans, et son évolution dans des territoires inattendus comme la France. Alors que nous anticipons avec impatience son retour aux Jeux Olympiques de 2028, restez connectés pour plus d’analyses perspicaces et de récits captivants sur le cricket. Et vous, êtes-vous aussi excités que nous à l’idée de voir le cricket briller sur la scène olympique ? Partagez vos pensées et votre enthousiasme pour ce moment historique dans les commentaires ci-dessous !

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